À l’approche d’un match capital face à Fribourg, l’Eintracht Francfort joue gros : une place en Ligue des champions. Mais au-delà de l’enjeu collectif, l’entraîneur Dino Toppmöller a clairement ciblé Farès Chaïbi, espérant un sursaut de l’international algérien en cette fin de saison.
Francfort est à un tournant.
Le match à Fribourg pourrait sceller son destin européen. Pour son entraîneur Dino Toppmöller, prolongé récemment par la direction, ce rendez-vous nécessite une implication totale. En conférence de presse, il a insisté sur « l’envie » et « l’enthousiasme » indispensables pour espérer une qualification historique. Mais il a surtout délivré un message personnel à l’un de ses joueurs-clés : Farès Chaïbi.
L’ancien Toulousain est dans le viseur. « Lorsqu’il joue à son meilleur niveau, c’est un joueur exceptionnel », a affirmé Toppmöller, avant d’inviter son milieu offensif à reproduire les éclairs aperçus plus tôt dans la saison, notamment sa passe décisive contre St. Pauli. Ces mots résonnent comme un électrochoc pour Chaïbi, dont les performances récentes n’ont pas convaincu.
Transféré à l’été 2023 pour environ 10 millions d’euros, le joueur formé à Lyon semblait bien démarrer son aventure en Bundesliga. Mais la promesse n’a pas été tenue sur la durée. Avec seulement deux buts et deux passes décisives en 37 apparitions toutes compétitions confondues, le bilan est maigre. Pire : depuis janvier, Chaïbi n’a été titularisé que trois fois en championnat, perdant progressivement du crédit auprès de son staff.
Cette situation a directement impacté sa cote sur le marché. Selon Transfermarkt, sa valeur est passée de 18 à 9 millions d’euros en quelques mois. Une baisse brutale, reflet d’une saison en dents de scie, marquée par des passages sur le banc et un manque d’influence dans le jeu offensif de l’Eintracht.
Pour autant, rien n’est encore figé. Ce duel contre Fribourg, décisif pour le classement final, pourrait être l’occasion pour Chaïbi de se relancer. Toppmöller semble lui tendre la main une dernière fois, espérant qu’il retrouve l’explosivité et la créativité qui ont justifié son recrutement. Si l’international algérien veut s’imposer durablement en Allemagne et postuler à un rôle important chez les Verts, il n’a plus le droit à l’erreur.
À 21 ans, l’avenir est encore devant lui. Mais pour rester dans les radars des grands clubs et du sélectionneur Vladimir Petkovic, il devra répondre présent dès maintenant.
Ce match pourrait bien marquer un tournant dans sa jeune carrière. Une grande scène, un grand enjeu… et une ultime chance de briller. Farès Chaïbi saura-t-il la saisir ?