Affaire Atal : Quand les entraîneurs français refusent de s’en mouiller

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Affaire Atal : Quand les entraîneurs français refusent de s’en mouiller

Comme on le sait, l’international algérien Youssef Atal sera jugé le 18 décembre en France, accusé de propagation du racisme et de la haine à base religieuse, sur fond de soutien à la Palestine en octobre dernier.

Après une série d’enquêtes sur Atal, le parquet a déféré il y a quelques jours le joueur niçois à un procès officiel et l’a placé sous contrôle judiciaire, où il lui est interdit de voyager à l’étranger et doit payer une caution estimée à environ 80 000 euros.

Pour leur part, la direction de l’OGC Nice, club employeur du joueur, et la Ligue française de football ont suspendu Atal pendant 7 matches par mesure disciplinaire. Du coup, le joueur n’a participé à aucun match avec les ‘’Aigles’’ depuis la mi-octobre.

Mais cela ne l’a pas empêché toutefois de prendre part aux deux précédents matchs de la sélection nationale comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde de 2026. Les sanctions qui s’enchaînent sur Atal par les autorités françaises ont suscité l’étonnement de nombreux spécialistes, observateurs, ainsi que l’opinion publique et sportive à travers le monde.

Ses coéquipiers en sélection se sont, eux, précipités pour lui apporter un soutien indéfectible, à l’image de Mahrez, Slimani, Feghouli, Bensebaini Touba et beaucoup d’autres.. Ce n’est pas le cas pour les entraîneurs français en particulier qui se sont montrés moins solidaires avec Atal. D’ailleurs, aucun d’entre eux n’a affiché clairement son soutien au latéral droit algérien ou même pas une simple sympathie, sans doute de peur de subir le même sort.

Claude Le Roy, le plus célèbre technicien français d’Afrique, pour avoir entrainé plusieurs sélections du continent noir, telles que le Cameroun, le Sénégal, le Ghana, le Togo et le Congo, a usé de diplomatie quand il a été interrogé sur le cas Atal en déclarant : « Je ne veux pas m’immiscer dans cette affaire. Je ne peux pas parler de quelqu’un que je ne connais pas bien. Je préfère ne faire aucun commentaire. »

Quant à l’ancien entraineur français de l’USM Alger, Rolland Courbis, il a réagi à propos du cas Atal par un bref commentaire : «Je m’en fiche ».

Pour sa part, l’ancien entraîneur du Mouloudia d’Alger et du Mouloudia d’Oran, Bernard Casoni, a été plus clair en répliquant : « Je ne peux pas parler de cela. Le moindre mot de ma part sera mal compris. Je ne veux pas entrer dans une polémique. Si je soutiens le joueur ou je m’oppose à lui, on va me pointer du doigt’’.

Certains entraîneurs français qui ne manquaient aucune occasion pour s’afficher les plateaux des télévisions pour s’exprimer sur des questions politiques et sociales, comme Alain Giresse, Luis Fernandez et d’autres, ont opté cette fois-ci pour un mutisme qui ne dit pas son nom, préférant rester motus et bouche cousue, en dépit de la tournure qu’a prise l’affaire Atal et les sévères sanctions dont il a fait l’objet.

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