Comme on le sait, le MC Alger vient de virer son entraineur français, Patrice Amir Beaumelle, après que la direction de ce club a longtemps résisté à la pression de la rue qui réclamait son départ depuis le début de cet exercice.
Beaumelle, qui est resté une vingtaine de mois aux commandes techniques du vieux club de la capitale, a battu un record en la matière, aussi bien au MCA, réputé pour son instabilité chronique à tous les niveaux, qu’en championnat algériens, où la valse des entraîneurs est fréquente.
A ce propos, il y a lieu de faire remarquer que l’exercice en cours n’a pas dérogé à la règle, puisque le Mouloudia d’Alger, champion d’Algérie sortant, est devenu le dixième club à avoir changé de coach depuis le début de cette saison.
Évidemment, le divorce survenu entre la direction du Doyen et l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire ne s’est pas produit sans conséquences financières pour le club algérois qui a été contraint d’indemniser son désormais ex-entraîneur et le reste de son staff composé de trois autres assistants français, d’autant que leurs contrats devaient expirer en juin prochain.
La même procédure a été engagée par toutes les autres formations qui ont choisi de se séparer de leurs entraîneurs, au moment où le championnat n’a pas encore parcouru la moitié du chemin.
Cet état de fait, traduit, on ne peut mieux, la poursuite de la politique du bricolage prônée par les dirigeants des clubs algériens depuis déjà plusieurs saisons. C’est aussi ce qui explique le niveau très moyen de notre championnat qui n’est pratiquement plus représentée dans l’effectif de la sélection algérienne.
En fait, Beaumelle est le cinquième technicien étranger ‘’sacrifié’’ depuis le début de l’actuelle édition de la Ligue 1. Son compatriote, Corentin Martins avait connu le même sort au CR Belouizdad, détenteur de la coupe d’Algérie, tout comme les trois tunisiens Radhi Djaïdi, Hatem El-Missaoui et Mouaz Bouakaz, tous les trois démis de leurs fonctions au Paradou AC, à l’USM Khenchela et l’O.Akbou respectivement.
C’est dire que même en recourant à la compétence étrangère, les dirigeants des clubs algériens se rendent souvent compte qu’ils avaient fait un mauvais casting, sachant, qu’à l’exception de Beaumelle, les quatre autres coachs étrangers limogés ont tous débarqué en Algérie lors de l’intersaison.
Il n’est d’ailleurs pas à écarter de voir certains d’entre eux recourir à la FIFA réclamant d’être rétablis dans leurs droits, au cas où leurs désormais ex-clubs ne venaient pas à honorer leurs engagements financiers envers eux, suivant les deals effectués entre les parties concernées avant la résiliation de leurs contrats.
Pour l’heure, seuls six clubs de l’élite n’ont pas encore changé d’entraîneur. Il s’agit du CS Constantine, avec son entraîneur, Kheïreddine Madoui, de l’ES Sétif, avec son entraîneur, Reda Ben Driss, de la JS Kabylie, avec son entraîneur, Abdelhak Benchikha, de l’USM Alger, avec son coach tunisien, Nabil Mâaloul, et l’ASO Chlef, avec son coach, Samir Zaoui, ainsi que le NC Magra qui continue à faire confiance à Lyamine Bougherara, malgré ses débuts difficiles dans le championnat.