En l’espace d’une année, Chloé N’Gazi est passée au statut de véritable icône du football féminin algérien.
La gardienne internationale, qui défend avec fierté les couleurs des Vertes, a réalisé un parcours remarquable en 2025, n’encaissant qu’un seul but en huit matchs officiels avec la sélection nationale, et ce, sur un penalty concédé dans les dernières minutes face au Cameroun lors du match aller du dernier tour qualificatif à la CAN, joué à Oran et soldé par la victoire des Algériennes (2-1).
Une statistique rarissime qui témoigne de la stabilité défensive et de la maturité tactique que le groupe a su acquérir au fil des mois.
Une gardienne au sang-froid et au sens du placement exemplaire. À seulement quelques années de sa première sélection, Chloé N’Gazi s’impose désormais comme une référence à son poste. Ce qui impressionne chez la gardienne des Vertes, c’est sa lecture du jeu et son calme à toute épreuve.
Rarement prise à défaut, elle anticipe les trajectoires, oriente sa défense et intervient avec autorité dans les airs comme au sol.
Au-delà de ses arrêts décisifs, N’Gazi incarne la nouvelle génération de gardiennes modernes, à l’aise balle au pied et capable de relancer proprement pour amorcer les transitions offensives. Son jeu au pied précis et sa communication constante avec ses défenseures témoignent de son rôle central dans la construction du jeu algérien.
Une défense algérienne solide et disciplinée
Si la performance de N’Gazi attire à juste titre l’attention, elle s’inscrit dans une dynamique collective exemplaire.
L’Algérie a su bâtir une assise défensive parmi les plus fiables d’Afrique, fondée sur la rigueur, la solidarité et la concentration de chaque joueuse. Sous la direction du staff technique, le bloc défensif a gagné en compacité et en coordination.
Les duos centraux se montrent sereins dans les duels, les latérales apportent un soutien équilibré entre défense et relance, et le milieu récupérateur contribue activement à la protection de la zone défensive. Ce travail collectif a permis à l’équipe d’aborder chaque rencontre avec confiance, même face à des adversaires redoutables comme le Cameroun et le Nigeria.
L’efficacité offensive, le prochain défi
Si le secteur défensif a atteint un niveau de maturité impressionnant, le secteur offensif reste le chantier prioritaire pour le staff technique. Les Vertes se créent de nombreuses occasions, mais peinent encore à les convertir avec régularité. Le manque d’efficacité devant le but a coûté plusieurs points lors de matchs serrés, empêchant parfois l’équipe de concrétiser sa domination. L’encadrement technique mise désormais sur un travail plus poussé en attaque : variété dans les combinaisons, mobilité des ailières, et réalisme devant le but. Le potentiel est là, avec des jeunes talents prometteuses capables de faire la différence dans les un-contre-un et de dynamiser le jeu.
Une sélection en pleine ascension
L’année 2025 marque un tournant dans le développement du football féminin algérien. Les performances défensives de Chloé N’Gazi et de toute la ligne arrière traduisent un saut qualitatif majeur dans la préparation, la mentalité et la cohésion du groupe.
Les progrès observés sur le plan tactique et physique illustrent aussi les efforts déployés par la Fédération pour structurer durablement la discipline.
Si la sélection parvient à renforcer son efficacité offensive, l’Algérie pourrait rapidement s’imposer comme une nation incontournable du football féminin africain, capable de rivaliser avec les puissances établies.
Et dans cette quête de grandeur, Chloé N’Gazi restera sans aucun doute le symbole d’une génération ambitieuse, résiliente et pleine d’espoir. La capitaine de l’équipe nationale aura certainement l’occasion de confirmer son gros potentiel lors de la CAN-2026 à laquelle les Vertes viennent de se qualifier avec brio face au Cameroun en le battant en aller-retour.
