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Équipe nationale : Petkovic va-t-il résoudre l’énigme du poste de gardien de but ?

par Abderrahim A.
Équipe nationale : Petkovic va-t-il résoudre l’énigme du poste de gardien de but ?

Le poste de gardien de but de l’équipe nationale est devenu ces dernières années l’un des maillons faibles du dispositif.

Avec le déclin progressif du vétéran Raïs M’Bolhi, classiquement incontournable pendant des années, les entraîneurs des « Verts » — Vladimir Petkovic (sélection senior) et Madjid Bougherra (sélection locale/réserve) — semblent désormais enclins à une véritable refonte du poste.

LE DÉCLIN DE M’BOLHI ET SES CONSÉQUENCES
Raïs M’Bolhi, longtemps pilier du but algérien, subit une baisse de performance avec l’âge, ce qui a entraîné son déclassement hors des plans de l’équipe nationale. Cette situation a mis les sélectionneurs dans une position délicate : devoir choisir de nouveaux gardiens fiables pour des compétitions majeures (qualifications pour la Coupe du Monde 2026, tournois africains, etc.). Plusieurs gardiens ont été testés récemment sans parvenir à donner pleine satisfaction, Anthony Mandrea (28 ans), Alexis Guendouz (30 ans), Alexander Oukidja, souvent entravé par les blessures ou l’irrégularité. Aucun n’a su s’imposer clairement comme titulaire de confiance. Ces essais infructueux ont nourri la volonté de rompre avec les choix antérieurs et d’oser d’autres options.

PETKOVIC : L’APPEL À LUCA ZIDANE
Pour les matchs contre la Somalie et l’Ouganda en octobre, Petkovic a surpris en appelant Luca Zidane, 27 ans, qui effectue sa première convocation pour l’Algérie.

Ce choix est audacieux à plusieurs égards : Luca est le fils de la légende du football français Zinédine Zidane, ce qui ajoute une dimension médiatique à sa sélection. Il n’a jamais porté le maillot de l’Algérie auparavant, et son intégration représente un pari sur l’avenir.

Ce choix témoigne du désir de Petkovic de casser les habitudes, de relancer une compétition interne au poste et d’installer un gardien jeune et potentiellement performant.

BOUGHERRA : RAJEUNISSEMENT ET RENOUVELLEMENT DANS L’ÉQUIPE NATIONALE A’
Dans la sélection locale (ou réserve) Madjid Bougherra a décidé de tourner la page des gardiens ayant déjà servi la cause nationale : Il a écarté des noms comme Zakaria Bouhalfaya (28 ans), Abdelrahmane Medjadel l (27 ans), ou encore Tarik Bousder (24 ans).

Il a choisi de faire confiance à des visages neufs : Rayan Yesli (25 ans), gardien évoluant au Canada, Mohamed Hadid (23 ans), de la JS Kabylie et Kylian Belaazouk (19 ans), jeune espoir du Stade Rennais.

Ce rajeunissement marque une stratégie claire : construire dès aujourd’hui les futurs gardiens de l’équipe nationale, plutôt que de colmater des failles avec des solutions temporaires.

COORDINATION ENTRE PETKOVIC ET BOUGHERRA
Les deux entraîneurs ne travaillent pas en solo. En mars 2025, ils se sont rencontrés pour harmoniser leur approche quant aux gardiens à retenir — notamment ceux du championnat national — afin d’éviter les chevauchements ou conflits de sélection.

Par exemple, des gardiens du championnat algérien comme Oussama Benbot, ou Alexis Guendouz ont été pris en compte dans les concertations entre les deux staffs. Cette synchronisation est essentielle pour bâtir une hiérarchie claire entre les gardiens locaux et ceux de l’équipe senior.

INSTAURER LA CONFIANCE ET LA STABILITÉ
Le poste de gardien demande plus que des performances ponctuelles : une constance, une solidité psychologique, et une relation de confiance avec la défense.

Si l’Algérie ne parvient pas à trouver un gardien de haut niveau stable, les adversaires en profiteront dans les moments cruciaux.

L’Algérie est dans une phase clé avec les qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Aucun faux pas dans le poste de gardien ne peut être toléré face à des adversaires qui sauront exploiter les faiblesses.

Ainsi, la « révolution des gardiens » doit s’accélérer, mais sans précipitation qui risquerait de fragiliser l’équipe. Si la révolution est bien menée — avec rigueur, patience et vision — l’Algérie pourrait sortir renforcée de cette période de transition.

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