La FAF et l’ensemble des supporters de l’équipe nationale ont reçu une mauvaise nouvelle en fin de semaine après l’annonce de la convocation, pour la première fois, du jeune franco-algérien, Rayan Cherki, pour le prochain stage de la sélection de France A.
Une convocation qui met désormais un terme au feuilleton de la nouvelle étoile de l’O. Lyon, que tout le monde en Algérie rêvait de voir sous le maillot national au vu de son potentiel technique indéniable.
Cependant, contrairement à ceux qui versent des larmes sur le choix du joueur de représenter la France au lieu de l’Algérie, il n’en demeure pas moins que le sujet ne mérite pas toute cette polémique.
Ce n’est d’ailleurs ni une perte ni un gaspillage de talent. Beaucoup d’autres binationaux l’ont précédé dans ce choix, à l’image de Nabil Fekir, par exemple. Et tout le monde sait comment cela s’est terminé : l’équipe de France l’a abandonné, il ne fait plus partie de leurs plans, et il ne fait aucun doute qu’il regrette aujourd’hui d’avoir choisi la France au lieu du pays de ses ancêtres.
C’est dire qu’il ne faut pas blâmer Rayan Cherki ni aucun autre joueur ayant fait ce choix. Il est, après tout, né et grandi en France, il y a été formé, et a gravi les échelons dans les différentes catégories de l’équipe de France. Il n y a donc pas de raison de s’attrister pour lui ou pour d’autres.
L’équipe nationale algérienne regorge de talents qui ont prouvé leur attachement et leur loyauté sincère aux couleurs nationales. Parmi ces noms, on peut citer Ibrahim Maza, que beaucoup considèrent comme un talent prometteur capable d’apporter un vrai plus. Mieux, certains le préfèrent à Rayan Cherki. Bien que l’on connaisse les qualités de ce dernier, son attachement à la France est évident, et il est inutile de se laisser guider par l’émotion dans ce genre de décisions.
L’équipe nationale a déjà vécu des expériences similaires dans le passé, comme avec Camel Meriem, Ibrahim Hamdani ou encore Ali Benarbia. Ces derniers ont attendu la fin de leur carrière pour rejoindre l’équipe nationale algérienne — on parle notamment de Hamdani et Benarbia, qui ont intégré l’équipe à un âge avancé sans rien y apporter de notable.
Leur passage fut bref. (Camel Meriem, bien sûr, n’a jamais rejoint la sélection.) Il est clair que tout joueur binational qui ne ressent pas un véritable attachement à l’Algérie, et dont le choix ne découle pas d’une conviction et d’un désir sincère, ne nous est d’aucune utilité. Il ne faut pas chercher à séduire quiconque pour porter le maillot national. La sélection algérienne a suffisamment de talents brillants qui rêvent de cette opportunité.
À ceux qui manifestent leur loyauté et leur engagement véritables, nous disons : bienvenue. Mais à ceux qui ne voient l’équipe d’Algérie que comme un plan B, une option de repli une fois les portes de l’équipe de France fermées, nous disons clairement : non merci.
En fin de compte, les équipes nationales ne se construisent pas sur des émotions, mais sur l’appartenance, l’engagement et le désir sincère de représenter le pays. Celui qui ne choisit pas l’Algérie avec son cœur avant ses pieds ne fera jamais la différence, quelle que soit l’étendue de son talent.
Celui qui aime vraiment son pays n’attendra ni une invitation tardive, ni une opportunité par défaut. Il répondra présent en premier. Que le drapeau de l’équipe nationale algérienne reste hissé haut, porté par ceux qui l’aiment réellement.