Il s’est imposé cette saison dans l’entrejeu du Mouloudia d’Alger, participant activement au sacre national du club. À 23 ans, Akram Bouras attire désormais les convoitises au-delà des frontières.
En Belgique, le Royal Charleroi se montre prêt à lever sa clause libératoire. Une situation qui fait bouger les lignes au sein du champion d’Algérie.
C’est d’abord via un tweet du journaliste franco-algérien Nabil Djellit que la rumeur a émergé : sous contrat avec le MCA, Akram Bouras pourrait quitter Alger cet été.
L’information a depuis été confirmée : le Royal Charleroi Sporting Club, pensionnaire de Jupiler Pro League, est bel et bien intéressé par le milieu de terrain algérien et envisage sérieusement de lever sa clause libératoire, une somme qui ne semble pas effrayer les dirigeants belges, qui voient en Bouras un élément à fort potentiel.
Sélectionné en équipe nationale A’ cette saison, le joueur s’est distingué par sa régularité, sa capacité à se projeter vers l’avant et son sens du jeu. Ce profil de relayeur moderne séduit les recruteurs européens, toujours à la recherche de jeunes talents du Maghreb à développer.
Formé à l’ESS, Akram Bouras a su franchir les étapes une à une, recruté l’été dernier en provenance du CRB, il a su s’imposer rapidement cette saison dans l’équipe première du Mouloudia. Ses performances lui ont valu une convocation en A’, où il a confirmé ses qualités sous les ordres de Madjid Bougherra.
Doté d’un volume de jeu important, intelligent dans ses déplacements, capable de casser les lignes par la passe ou la course, Bouras coche de nombreuses cases dans le football moderne.
C’est donc sans surprise que son nom a commencé à circuler dans les cellules de recrutement à l’étranger. Son âge, son profil et son prix relativement abordable en font une cible logique pour des clubs comme Charleroi, habitués à miser sur des jeunes joueurs à fort potentiel, dans une logique de valorisation sportive et économique.
La direction du Mouloudia n’est pas restée passive face à cette offensive venue de Belgique. Une première réunion a eu lieu entre le président Hadj Redjem et le joueur, au cours de laquelle le club a proposé de supprimer cette clause libératoire.
En échange, le MCA souhaite prolonger le contrat de Bouras avec une revalorisation salariale significative. Mais pour l’heure, les négociations piétinent. Un écart d’environ 100 millions de centimes sépare les exigences du joueur de l’offre formulée par la direction. Bouras, tout en restant ouvert au dialogue, ne semble pas disposé à faire trop de concessions.
L’idée de rejoindre l’Europe dès cet été représente pour lui une opportunité sportive majeure, qu’il ne souhaite pas négliger.
Alors que le mercato bat son plein, le dossier Bouras pourrait connaître une accélération dans les prochains jours. Une nouvelle réunion est programmée entre les deux parties pour tenter de réduire l’écart et éviter un départ. Mais le temps presse.
Si Charleroi venait à activer la clause rapidement, le joueur serait libre de partir sans que le club ne puisse s’y opposer. Dans les rangs du MCA, l’inquiétude grandit.
Perdre un élément aussi influent à quelques semaines de la reprise constituerait un véritable coup dur pour le staff technique, en pleine phase de planification de la nouvelle saison. D’autant que Bouras figure parmi les rares joueurs du groupe à offrir une telle polyvalence et une telle constance dans le rendement.
La balle est désormais dans le camp du joueur. Soit il opte pour une première aventure européenne en Belgique, dans un championnat qui a déjà révélé plusieurs Algériens par le passé, soit il choisit de prolonger l’aventure avec le Doyen, en misant sur la stabilité et la continuité.
Quoi qu’il en soit, l’issue de ce dossier pourrait bien donner le ton du mercato estival du Mouloudia.
