Nommé à la tête de l’USM Alger depuis mai dernier, Saïd Allik exerce ses fonctions de directeur général sans pour autant avoir signé son contrat. Un flou persistant entoure sa situation, alors que les négociations financières avec le P-DG de Serport n’ont toujours pas abouti. Le blocage inquiète de plus en plus les supporters.
La situation contractuelle de Saïd Allik à l’USM Alger continue de faire débat. Officiellement désigné directeur général en mai dernier, l’ancien homme fort du club n’a toujours pas paraphé le document qui officialiserait son retour à la tête de l’administration usmiste.
Malgré le soutien affiché par les plus hautes autorités du pays, Allik continue d’exercer ses fonctions sans cadre juridique clair, une situation qui n’est pas sans conséquences sur la gestion quotidienne du club.
Selon des sources proches du dossier, les négociations avec le président-directeur général du groupe Serport, Abdelkrim Rezal, ont buté une nouvelle fois sur le plan financier. Le premier contrat proposé à Allik avait été rejeté en raison de conditions jugées très en deçà de ses attentes, tant sur la durée que sur la rémunération. Un deuxième projet d’accord, incluant un mandat de trois ans et des primes liées aux résultats, a bien été présenté, mais le différend persiste sur la question du salaire.
Selon un proche du club, « le contrat est presque finalisé sur la forme, mais c’est le montant de la rémunération qui bloque. Allik estime que le poste qu’il occupe mérite un salaire à la hauteur de ses responsabilités ». Pour l’heure, aucune entente n’a été trouvée, et ce blocage commence à avoir des répercussions concrètes sur l’activité sportive de l’USMA.
Alors que plusieurs clubs de Ligue 1, tels que la JSK, le CRB ou encore le CSC, ont déjà lancé leurs opérations de recrutement, l’USMA reste à l’arrêt. Aucune recrue n’a été officialisée, en dépit de contacts avancés avec plusieurs joueurs convoités.
« Tant que le contrat de Saïd Allik ne sera pas signé, rien ne peut être validé. Il n’est pas question de s’engager sur un mercato sans que les responsabilités soient clairement définies », confie un membre de la direction sous couvert d’anonymat.
Dans ce climat d’incertitude, une issue pourrait venir du ministère des Transports. Selon plusieurs indiscrétions, le ministre Mohamed El Habib Zahana Sayoud, connu pour son appui au football national, aurait été sollicité pour débloquer le dossier. En tant que tutelle du groupe Serport, c’est en effet lui qui détient le pouvoir d’autoriser une révision salariale à la hausse.
Toujours selon nos sources, Sayoud, très attaché à la réussite de l’USMA, pourrait intervenir personnellement dans les prochains jours pour arbitrer le conflit et permettre à Allik de signer dans les conditions qu’il juge acceptables. Il s’agirait là d’un geste fort de soutien à l’égard d’un dirigeant qui jouit d’une solide légitimité auprès des supporters et de l’administration du club.
En attendant, l’impatience grandit dans l’entourage du club. Les supporters, informés des tensions internes, commencent à exprimer leur inquiétude. Beaucoup redoutent un retrait pur et simple de Saïd Allik si la situation n’évolue pas rapidement.
Reste à savoir si une médiation ministérielle suffira à débloquer le dossier avant qu’il ne soit trop tard pour l’USMA.