La Confédération Africaine de Football (CAF) a encore une fois versé dans le ‘’scandale’’ à l’occasion du tirage au sort de la prochaine édition de la coupe d’Afrique des nations-2025 qui aura lieu ce soir dans la capitale marocaine, Rabat.
La CAF a commis un énième ‘’péché’’ en précisant que le logo choisi pour la cérémonie du tirage au sort s’inspire de l’art du ‘’zellige’’ marocain, ce qui constitue une provocation pour l’Algérie, vu que le ‘’zellige’’ en question est un patrimoine algérien authentique.
La première instance footballistique nationale a commenté que le ‘’zellige’’ est un art traditionnel de la mosaïque qui reflète un mélange de créativité, de précision et de passion, dans une tentative d’associer le sport à l’art et de mettre en avant les valeurs de fierté, de résilience et d’espoir.
Le dévoilement du logo a rapidement suscité un large débat sur les réseaux sociaux entre Algériens et Marocains concernant les origines de l’art du ‘’zellige’’.
Des Algériens ont vigoureusement défendu l’idée qu’il fait partie de leur héritage culturel. Ce débat rappelle la polémique survenue en 2022, lorsque le ministère de la Culture marocain a protesté contre la société « Adidas » pour avoir utilisé des designs inspirés du ‘’zellige’’ sur le maillot de l’équipe nationale algérienne, criant à un « vol culturel ».
En revanche, les Algériens estiment que l’art du ‘’zellige’’ fait partie de leur patrimoine ancien, en soulignant que le design du logo s’inspire du maillot de l’équipe nationale algérienne, qui est lui-même inspiré des motifs du palais du ‘’Mechouar’’ dans la ville de Tlemcen.
Sur les réseaux sociaux, des pages marocaines persistent et signent que « mettre le logo sur les maillots de l’équipe algérienne constitue une reconnaissance de ses origines marocaines », tandis que des blogueurs algériens ont rétorqué que « le zellige fait partie intégrante de l’identité algérienne ».
Le zellige tlemcenien est l’un des éléments les plus représentatifs du patrimoine matériel en Algérie, la ville de Tlemcen se distinguant par une esthétique particulière qui la distingue des autres types de zellige, reflétant ainsi la créativité artisanale et le patrimoine culturel de l’architecture islamique qui a prospéré à travers les âges.
Des historiens algériens affirment que l’art du zellige en Algérie a traversé plusieurs étapes, atteignant son apogée en termes de précision et de professionnalisme durant l’époque hammadide en 1005, coïncidant avec la construction de la forteresse de Beni Hamad, où les investigations ont révélé son utilisation pour le revêtement des sols, des murs et des fenêtres.
Au XIIIe siècle, cet art a connu un grand essor sous l’État zianide à Tlemcen, où ses designs sont devenus plus complexes et précis, renforçant ainsi sa place en tant qu’élément fondamental de la décoration architecturale.