Alors que son contrat avec l’Espérance Sportive de Tunis expire le 30 juin 2026, le milieu offensif algérien Youcef Belaïli entre dans ce qui pourrait bien être sa dernière saison sous les couleurs du club sang et or.
À 33 ans, le natif d’Oran reste un élément clé du dispositif tunisien, et sa situation contractuelle attire toute l’attention.
Le dossier Belaïli est devenu prioritaire dans les bureaux de la direction de l’EST. Le directeur sportif du club, l’ancien capitaine des Fennecs, Yazid Mansouri, a tenu une conférence de presse pour apporter des éclaircissements sur l’avenir du joueur.
« Nous allons rencontrer Youcef la semaine prochaine pour discuter d’un éventuel renouvellement de contrat, a-t-il annoncé. Il est encore trop tôt pour dire ce qu’il décidera, mais nous espérons le convaincre de prolonger son aventure avec nous. »
Cette sortie publique confirme ce que de nombreuses sources internes laissaient entendre : l’Espérance ne veut pas perdre l’un de ses éléments les plus créatifs, d’autant plus que le joueur a récemment retrouvé une régularité et un niveau de jeu appréciables.
Une saison charnière pour l’Algérien
Arrivé à l’Espérance en 2023 pour une troisième aventure Belaïli a su s’imposer malgré les doutes liés à son âge et à sa condition physique. La saison passée, il a inscrit plusieurs buts décisifs et offert des passes lumineuses, rappelant par moments le joueur flamboyant qui avait séduit l’Afrique entière lors de la CAN 2019 remportée par l’Algérie.
Son influence sur le terrain dépasse les statistiques : par son expérience, son leadership et sa technique, il apporte un équilibre dans un effectif qui vise constamment les sommets continentaux.
Lors du mercato estival 2024, Belaïli était tout proche de quitter Tunis. Plusieurs clubs du Golfe et du Maghreb, notamment en Arabie saoudite et au Maroc, avaient manifesté leur intérêt. Mais malgré des offres alléchantes, le joueur avait finalement décidé de respecter son contrat jusqu’à son terme, soit juin 2026.
Un choix qui s’est révélé payant, autant pour lui que pour l’Espérance : le club bénéficie de ses performances, tandis que le joueur a retrouvé la stabilité nécessaire pour revenir sous les projecteurs de la sélection nationale.
À 33 ans, certains pensaient que le cycle de Belaïli avec les Verts était terminé. Pourtant, le sélectionneur Vladimir Petkovic continue de lui faire confiance. Belaïli a été convoqué régulièrement lors des derniers rassemblements, preuve de sa forme actuelle et de son importance dans le système de jeu algérien.
Cependant, il n’a pas participé à la dernière rencontre des qualifications pour la Coupe du Monde 2026 contre l’Ouganda, en raison d’une blessure musculaire contractée lors du match face à la Somalie. Une absence regrettable pour un joueur qui espérait finir cette campagne sur une bonne note.
L’Espérance mise sur la stabilité
Du côté de Tunis, la direction est consciente de ce que représente Belaïli pour l’équipe. En plus de son apport technique, il incarne une certaine identité de jeu, et sa relation avec les supporters reste forte.
Selon des sources proches du club, l’idée serait de lui proposer une prolongation de deux saisons, avec des ajustements contractuels liés à son âge et à ses performances. Une formule intelligente qui permettrait au joueur de finir sa carrière dans un cadre qu’il connaît bien, tout en assurant à l’Espérance une continuité précieuse.
