Le ministre de la Jeunesse et des sports, Mohamed Hattab, n’a pas donné de crédit au reportage de la BBC par lequel la chaîne de télévision britannique a porté, par le biais d’une enquête, de graves accusations de corruption à l’encontre du football algérien.
Réagissant à cette enquête, Hattab a minimisé la teneur de ce travail, estimant que celui-ci manquait plutôt de preuves tangibles pour aspirer à avoir une certaine crédibilité.
Il a aussi souligné qu’en Algérie l’on n’a pas besoin d’un pareil travail, réalisé de surcroît par une chaîne étrangère, afin de connaitre la réalité des choses dans le sport roi national, car seuls les Algériens sont en mesure d’apporter un jugement car ils sont au courant de tout.
Par ailleurs, le ministre de tutelle, qui s’exprimait en marge d’une visite d’inspection effectuée au niveau des hauteurs de Tikdja, est revenu sur cette fâcheuse habitude des clubs algériens qui partent en stages à l’étranger durant chaque intersaison, et même lors de la trêve estivale.
«Des clubs endettés se permettent le luxe de dépenser au moins un milliard de centimes pour effectuer un stage à l’étranger, tout cela évidemment au frais du trésor public, alors qu’en Algérie on dispose bel et bien d’infrastructures sportives qui n’ont rien à envier avec celles implantées à l’étranger et qui accueillent très souvent nos clubs.
Seulement, pour que je puisse interdire à nos clubs d’allers préparer en dehors de nos frontières, il faudrait réunir certaines conditions dans ces infrastructures, car certains équipements font encore défaut.
Il est temps d’ailleurs que l’on prenne en charge ces carences pour ne plus gaspiller l’argent publics dans des stages de préparation que l’on peut largement organiser sur nos terres», a tonné le ministre de la jeunesse et des sports.
Dans le même ordre d’idées, Hattab a évoqué les interminables problèmes financiers des clubs algériens qui sont montés, dans leur majorité au créneau, pour réclamer dernièrement des entreprises publiques pour les accompagner, non sans déplorer ce qu’ils qualifient de politique de deux poids deux mesures, faisant référence à l’affectations de certaines entreprises publiques au profit de quelques clubs pour les financer.
«Le MJS met tous les clubs sur un pied d’égalité, et est en train d’aider tout le monde pour faire face aux problèmes financiers. Cependant, il faudra aux présidents de clubs agir en allant chercher d’autres sources de financement, au lieu de miser à chaque fois sur les subventions de l’Etat», a-t-il déploré.