Attendu au tournant depuis déjà l’intronisation de Kheïreddine Zetchi à la tête de la FAF en mars dernier, Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, a donné l’occasion à ses « détracteurs » de le renverser. Il lui a suffi de délivrer à l’ESS les licences de ses nouvelles recrues alors que le club est interdit de recrutement pour que l’ancien boss du CRB soit coupable de la bévue de trop.
C’est hier, au cours de la réunion du bureau fédéral à Sétif, que la décision de retirer à la LFP la gestion des deux championnats professionnels a été prise. Evidemment, Kerbadj n’a pas attendu trop sur les lieux en quittant la salle de réunion dès l’adoption de cette décision.
Mais avant qu’il ne sorte, il a prononcé une phrase à l’adresse des présents : «Puisque c’est ainsi, vous allez endosser seuls la responsabilité de tout ce que va engendrer votre décision».
Kerbadj, dont le mandat expire en 2019, n’ira donc pas au bout de sa mission. Lui-même s’y attendait, du moment que la cohabitation avec Zetchi est devenue tout simplement impossible. L’on a tout le temps collé au désormais ex-président de la LFP cette étiquette de l’un des hommes de confiance de l’ex-patron du football algérien, Mohamed Raouraoua.
«À vrai dire, cette décision de me décharger de la présidence de la LFP m’a soulagé, car je ne pouvais plus travailler dans de telles conditions», a réagi Kerbadj qui, faut-il le souligner, bénéficie du soutien de la quasi-totalité des présidents des deux Ligues professionnelles, un « acquis » qui pourrait bien être exploité par ses soins en prévision d’une éventuelle réplique à l’encontre de Zetchi.
La prochaine assemblée générale de la LFP pourrait bien nous renseigner dans ce registre. Mais en attendant, la FAF va mettre en place un directoire pour gérer les affaires des championnats des deux premiers paliers. C’est le nom du membre du bureau fédéral, Amar Bahloul, qui revient le plus pour présider cette instance provisoire.