Alors que tous les présidents de fédérations étaient présents au sommet exécutif de la FIFA à Miami entre le 21 et 24 juin, l’absence du dirigeant marocain Fouzi Lekjaa a suscité de nombreuses interrogations. À l’origine : un visa refusé par les autorités américaines pour des raisons sensibles.
La Fédération internationale de football association (FIFA) a organisé son Sommet Exécutif 2025 du 21 au 24 juin à Miami, en marge de la Coupe du monde des clubs. L’événement a rassemblé les présidents des fédérations membres, venus des quatre coins du globe pour échanger sur les grandes orientations du football mondial.
Seul grand absent de ce rendez-vous stratégique : Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), également membre du Comité exécutif de la FIFA.
Une absence remarquée et largement commentée en coulisses. Officiellement, aucune explication n’a été avancée par les autorités marocaines. Mais selon plusieurs médias, le refus des États-Unis de délivrer un visa d’entrée au dirigeant marocain serait à l’origine de sa non-participation.
D’après les mêmes sources, les autorités américaines auraient invoqué l’implication présumée de Fouzi Lekjaa dans des affaires de corruption, de blanchiment d’argent et de liens indirects avec des réseaux de trafic de drogue.
Bien que ces accusations n’aient fait l’objet d’aucune confirmation judiciaire publique, elles s’appuieraient sur des enquêtes internationales relayées par des organismes spécialisés dans la lutte contre le crime organisé.
La FIFA, de son côté, n’a émis aucun commentaire, se contentant de souligner le bon déroulement des travaux et la richesse des échanges entre les fédérations présentes.
Le silence observé par les autorités marocaines depuis l’éclatement de cette affaire a nourri encore davantage les spéculations.
Aucun communiqué officiel n’est venu clarifier l’absence de Lekjaa, pourtant attendu dans plusieurs panels clés. Cette posture de repli pourrait s’expliquer par la volonté d’étouffer une affaire potentiellement embarrassante à l’international. Le timing de ce refus de visa ne passe pas inaperçu.
Il intervient alors que le Maroc est engagé dans une intense campagne de communication autour de la co-organisation de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.
L’image d’un président de fédération banni d’un événement FIFA majeur risque de nuire à cette dynamique et de fragiliser les équilibres diplomatiques autour du projet. La question demeure entière : la FIFA tolérera-telle longtemps l’ombre d’un scandale au sein de son propre comité exécutif ?