Paris est apathique: impuissant face au Bayern Munich (0-1) malgré le revenant Kylian Mbappé, le PSG s’est placé en situation délicate mardi en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, s’enfonçant dans la crise… Tout l’inverse de l’AC Milan, requinqué contre Tottenham (1-0).
Paris, ville lumière… éteinte
Cela fait trois défaites d’affilée pour les Parisiens et celle-ci fait mal, très mal au club de la capitale.
Rien n’est joué avant le match retour à Munich le 8 mars, évidemment, mais les Parisiens se sont mis dans de beaux draps en s’inclinant au Parc des Princes, ravivant les pires cauchemars du club champion de France, celui d’une nouvelle élimination précoce dans cette compétition qu’il convoite tant.
Comment expliquer qu’une équipe cumulant autant de stars et de clinquant puisse livrer une partition aussi terne… jusqu’aux dix dernières minutes où Paris a poussé, en vain, sans parvenir à égaliser ?
L’entrée à l’heure de jeu de Mbappé, revenu précocément de blessure, n’a pas suffi pour arracher le nul, son but ayant été annulé pour un hors-jeu préalable de Nuno Mendes (81e). Idem pour l’exclusion du défenseur munichois Benjamin Pavard pour un deuxième carton jaune (90e+2), dans une fin de match où Paris poussait.
Au final, il n’y a qu’un but de débours avant la seconde manche mais le PSG de Christophe Galtier a longtemps montré un visage très timoré, replié dans sa surface, presque du jamais vu pour ce PSG de l’ère qatarie lors d’un match couperet de Ligue des champions. Mais les joueurs parisiens avaient sans doute besoin de se rassurer après leurs récentes contre-performances.
Résultat, le Bayern a longtemps tourné autour de la surface parisienne, multipliant les banderilles.
Et le PSG, qui titularisait le tout jeune Warren Zaïre-Emery (16 ans), a dû attendre le temps additionnel de la première période pour enregistrer sa première frappe du match (45e+2), un coup franc de Messi dans le mur !
En toute logique, le Bayern a fini par trouver la faille: oublié au second poteau sur un centre d’Alphonso Davies, Kingsley Coman a marqué d’un plat du pied (53e) et refusé de célébrer, lui le joueur formé au PSG.
Le Bayern a même eu des occasions d’assommer les Parisiens (61e, 63e, 64e), sauvés à chaque fois par leur gardien Gianluigi Donnarumma.
Dans ce scénario contraire, Galtier n’a eu d’autre choix que de lancer Mbappé. L’attaquant de Bondy a eu quelques fulgurances, comme cette percée supersonique (74e), mais sa révolte n’a pas été assez contagieuse.
Et voilà le Paris SG ramené à ses démons, un an après sa cruelle élimination dès les huitièmes de finale par le Real Madrid (1-0, 1-3)… Les trois semaines jusqu’à Munich vont être longues.
Milan prend une option contre Tottenham
Les Rossoneri, eux, retrouvent des couleurs ! Méconnaissables depuis le début de l’année civile, les joueurs de l’AC Milan ont redressé la barre au meilleur moment avec une victoire 1-0 contre Tottenham, qui les placent en bonne position en vue du match retour.
Un but opportuniste de l’Espagnol Brahim Diaz a suffi au bonheur du champion d’Italie en titre, qui a pris l’ascendant après seulement sept minutes de jeu: le latéral français Theo Hernandez, capitaine, a arraché un ballon au duel dans la surface avant de voir sa frappe repoussée par le gardien sur Diaz, buteur d’une tête plongeante (7e).
De quoi redonner confiance à San Siro, qui a poussé son équipe, malgré la réaction des Spurs.
Sur l’une des plus belles occasions de Tottenham, Son Heung-min a percé plein axe et trouvé les gants du gardien milanais, avant que la tête du capitaine Harry Kane ne trouve la transversale (45e)… et que l’action ne soit annulée pour un hors-jeu préalable.
La suite du match n’a pas permis aux Spurs de revenir, rapprochant les Milanais, septuples vainqueurs de la C1, des quarts de finale de l’épreuve reine européenne pour la première fois depuis 2012… Une série qui pourrait enfin toucher à sa fin ?