Ce dimanche devrait être le grand jour au MC Oran. En effet, il est prévu que ce club dit phare de la capitale de l’Ouest du pays soit fixé sur l’avenir de son affiliation à Hyproc, l’entreprise spécialisée dans le transport maritime des hydrocarbures, qui avait déjà annoncé ses intentions de prendre possession de la quasi-totalité des actions de l’entreprise sportive par actions de la formation d’El Hamri.
Mais voilà qu’au moment où tous les clubs de l’élite ou presque ont déjà lancé leurs préparatifs pour la nouvelle saison, au MCO on est plutôt plongé dans l’incertitude. Le fait que les responsables d’Hyproc n’ont donné aucun signe de vie a donné matière à inquiétude aux supporters du Mouloudia.
Ces derniers ont fini par bouger, en provoquant, récemment, une réunion avec les élus de la ville au niveau de l’APN pour discuter de ce dossier et de l’avenir du club oranais.
Selon Mustapha Bessiri, un ancien arbitre, fait partie des élus qui ont accueilli les supporters en fin de semaine : «On avait nous, élus de la ville d’Oran, un rendez-vous ce jeudi avec des supporters du Mouloudia d’Oran à propos de leur demande pour apaiser la tension de la rue. On a pris note de leurs revendications légitimes du reste ; ils s’inquiètent au sujet du retard par rapport à la préparation de l’équipe.
Il y a aussi l’absence d’informations et les nombreuses rumeurs qui courent », a-t-il indiqué avant de poursuivre en précisant : « On a transmis les doléances, on tient à rassurer les supporters que la société Hyproc prendra le club dans les jours à venir, il y a juste des démarches administratives à entreprendre. De plus, il y a un rendez-vous avec le ministre de l’Energie lundi prochain. On sera présents pour suivre ce dossier comme il se doit, on tâchera de multiplier les rencontres médiatiques parce que c’est notre devoir envers ce grand club et notre ville qui mérite cette jeunesse portée sur le football ».
Il faut dire que la mission ne sera pas simple pour Hyproc, si cette filiale de Sonatrach venait d’hériter du MCO. En cause en particulier, les dettes colossales de la formation d’El-Bahia accumulées ces dernières années et estimées à près de 50 milliards de centimes.
D’ailleurs, le club est interdit de recrutement à cause de ces dettes, et ce, aussi bien de la part de la chambre de résolution des litiges relevant de la FAF qu’à la commission spécialisée de la FIFA.
