Après avoir réussi à battre le Sénégal, qui n’est autre que le champion d’Afrique en titre, de surcroît chez lui, et après avoir enchainé avec une large victoire face au Cap Vert, une équipe respectable qui avait contraint le Maroc au nul un mois auparavant, on pensait que la sélection algérienne avait retrouvé ses repères qu’elle cherchait depuis un bon bout de temps.
Mais voilà que cette rencontre amicale contre l’Egypte est venue replonger les supporters algériens dans le doute. Le fait d’avoir arraché le nul dans les dernières minutes de la partie contre un adversaire réduit à dix depuis la demi-heure de jeu, n’a pas plu aux fans des Fennecs.
Certains observateurs ont même pointé du doigt l’entraineur national, Djamel Belmadi, qui, selon eux, a échoué tactiquement devant son homologue des ‘’Pharaons’’, vu que ces derniers, même en étant en infériorité numérique, étaient meilleurs durant la majorité du temps de la partie, s’offrant même les occasions les plus franches du match.
Mais pour d’aucuns, ce match nul, au goût de la défaite, contre l’Égypte est très utile pour éviter de tomber dans l’excès de confiance et le bruit des médias qui s’en suit. Un état de fait qui allait certainement jouer un mauvais tour aux Verts sur le plan psychologique en vue des prochaines échéances, en tête les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, qui débuteront en novembre, et la phase finale de la CAN, prévue en janvier prochain en Côte d’Ivoire.
D’un autre côté, expérimenter l’idée de jouer sous pression et avec certains éléments peut vous donner une idée correcte du niveau de vos joueurs et de leurs capacités mentales, physiques et techniques. Cela ne doit pas nécessairement être bon ou mauvais.
L’important est de trouver des points corrects et des détails qui ne sont pas faux. Des joueurs peuvent quitter définitivement l’équipe nationale car le onze de départ de la Coupe d’Afrique a été bien conçu et ce match a permis de tirer au clair tous les aspects.
L’entraîneur reste également le premier responsable du succès et de l’échec. Pendant plus d’une heure, l’équipe égyptienne évoluait avec un joueur en moins, sans que la physionomie du match ne change. On s’attendait pourtant à ce que l’entraîneur algérien change de plan de jeu, en profitant de la supériorité numérique des siens, mais rien de cela ne fut.
Ni aucun joueur n’est entré aussi jusqu’à la 69ème minute. D’ailleurs, ce n’est qu’après l’incorporation d’Aouar, Amoura et Slimani, que les données du match ont changé et l’équipe nationale est devenue plus conquérante, en portant le danger dans le camp adverse, jusqu’à parvenir à égaliser dans le temps additionnel, grâce à son buteur historique, Slimani, qui a porté à 44 son capital-buts sous le maillot national.
Malgré cela, ils sont nombreux à souhaiter que Belmadi tire les enseignements nécessaire de ce choc, amical soit-il, contre l’Egypte, car il n’aura plus l’occasion de tester de quelconques idées tactiques ni d’autres joueurs car l’heure de vérité approche à grands pas.
