Jamais une première d’un joueur algérien au sein d’un club européen n’a suscité autant de curiosité et d’intérêt au sein des supporters comme ce fut le cas avec Youcef Belaili lorsqu’il a fait son baptême de feu, dimanche dernier, avec sa nouvelle équipe française, Brest lorsque celle-ci a rendu visite à Rennes pour le compte du championnat de France.
Tous ceux qui ont vu le natif d’Oran à l’œuvre pour l’occasion ont été déçus par sa prestation dans cette rencontre à laquelle il a pris part en tant que titulaire avant de céder sa place à l’heure de jeu.
Mais nombreux d’observateurs trouvent des explications à cette performance peu convaincante de la star algérienne, estimant qu’elle est due notamment aux faiblesses de sa nouvelle formation, qui ne permettent pas à l’ailier de charme des Verts de s’exploser sous le maillot du club de la Bretagne.
Il faut savoir que dans le football il y a une chose qui s’appelle adaptation et intégration. Il y a des joueurs qui ne s’adaptent pas vite à l’environnement et au nouveau club. Leur intégration dans le groupe est difficile et demande beaucoup de temps, et cela provoque des copies modestes sur le terrain.
Deuxièmement, n’oublions pas que Belaili a 30 ans et n’a jamais joué dans un championnat professionnel en Europe, à l’exception de l’équipe réserve d’Angers, qui est active dans le championnat amateur de France, de surcroît pendant une courte période.
Les championnats que le joueur a connu sont moins intenses, aussi bien en Algérie, en Tunisie, en Arabie saoudite qu’au Qatar. Des championnats qui n’ont pas le même niveau de la Ligue française dans tous les domaines.
Belaili joue actuellement à un haut niveau, qu’il n’a pas connu pendant sa carrière de footballeur. Il est clair aussi que les clubs pour lesquels il a joué ne sont pas meilleurs que Brest, et donc les choses seront différentes et nécessitent plus de travail et de concentration du joueur pour s’imposer à ce niveau.
Ce n’est pas tout, puisque nous savons tous que les joueurs issus des centres de formation européens sont d’un haut niveau tactique, et les entraîneurs s’appuient davantage sur la tactique dans leurs plans de jeu sur le terrain, ce que le natif d’Oran ne dispose pas bien sûr, car il n’a pas rejoint tôt l’Europe.
Certes, Brest n’est pas une grande équipe qui renferme dans ses rangs des stars, mais elle demeure une équipe professionnelle qui active dans un championnat professionnel, mieux que tous les championnats pour lesquels Belaili a joué.
Cependant, tout le monde est unanime à dire qu’il est encore tôt pour juger l’international algérien dès sa première apparition avec sa nouvelle formation. Aussi, on ne peut pas dire, non plus, que Brest est petit pour Belaili, car le football se joue sur de petits détails.
Les spécialistes sont convaincus du reste que Belaili ne tardera pas à s’illustrer dans les prochains matchs, lui qui a fait de son passage à Brest une simple étape pour gravir des échelons dès le prochain mercato estival.
