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Domiciliation : Duel CRB–USMH pour Nelson-Mandela

par B. Elias
Domiciliation : Duel CRB–USMH pour Nelson-Mandela

Le prestigieux stade Nelson-Mandela de Baraki ne laisse personne indifférent. Tandis que le CR Belouizdad rêve d’en faire sa maison sur le long terme, l’USM El Harrach souhaite y trouver refuge pour renouer avec son public. Deux clubs, deux ambitions, mais un même objectif : s’installer dans l’un des plus beaux joyaux du football algérien.

Depuis son inauguration, le stade Nelson-Mandela est devenu bien plus qu’une simple enceinte sportive : c’est un symbole de prestige, de modernité et de confort.

Aujourd’hui, il est au centre d’une véritable lutte d’influence entre deux clubs de la capitale, le CR Belouizdad et l’USM El Harrach, chacun voyant en lui la clé de son renouveau.

Pour le CR Belouizdad, le retour à Baraki marque la fin d’une période d’instabilité. Contraints de jouer leurs premiers matchs de la saison au stade du 20-Août-1955, souvent à huis clos, les Rouge et Blanc n’ont jamais vraiment trouvé leurs repères.

Leur entraîneur, Sead Ramovic, n’a cessé de pointer du doigt le manque de conditions adéquates pour performer. Le match retour du 2e tour préliminaire de la Coupe de la CAF face au Hafia Conakry marquera donc un tournant : ce sera le grand retour du Chabab dans un véritable écrin de football.

Mais au-delà de ce simple retour, les dirigeants belouizdadis ambitionnent plus grand. Selon nos informations, le président Mehdi Behloul souhaite louer le stade Nelson-Mandela sur le long terme.

Une manière d’offrir au club un cadre de travail stable, avec des infrastructures modernes, des terrains d’entraînement attenants et des espaces dédiés à la récupération. Le CRB, champion d’Algérie à quatre reprises de suite, veut se doter d’un outil à la hauteur de ses ambitions africaines et nationales. En clair, faire de Baraki sa forteresse.

L’USMH contre-attaque pour retrouver son public
De l’autre côté de la capitale, l’USM El Harrach n’a pas dit son dernier mot. En Ligue 2, les Kawassir vivent une situation difficile : interdiction de public au stade du 1er-Novembre de Mohammadia, tribunes désertées, ambiance éteinte.

Lassés de voir leur équipe évoluer dans le silence, les supporters ont décidé de hausser le ton. Jeudi dernier, plusieurs dizaines d’entre eux se sont rendus au siège du club pour exprimer leur colère et réclamer une solution durable. Leur souhait ? Voir leur équipe disputer ses matchs à Baraki, dans un stade capable d’accueillir les milliers de fans harrachis avides de vibrer de nouveau.

Le président Sofiane Touahria, conscient de la frustration de ses supporters, songe sérieusement à déposer une demande officielle pour domicilier l’USMH au stade Nelson-Mandela. Pour lui, ce choix n’a rien d’anecdotique. Au-delà de la logistique, il s’agit d’un geste fort pour relancer la passion autour du club et redonner confiance à des joueurs qui peinent à se transcender sans le soutien de leurs fans.

L’USMH voit dans Baraki un levier moral et psychologique pour retrouver son identité et relancer sa quête d’accession en Ligue 1.

Un stade, deux visions, un même rêve
Le duel entre le CRB et l’USMH dépasse le simple cadre sportif. Il illustre deux réalités du football algérien : d’un côté, un club solide, structuré, tourné vers la performance et la stabilité à long terme ; de l’autre, une équipe populaire en reconstruction, qui cherche à rallumer la flamme de tout un quartier. L’un veut consolider sa domination, l’autre veut renaître.

Et entre les deux, un même théâtre : le stade Nelson-Mandela, qui pourrait devenir le point de convergence de leurs ambitions. Les autorités devront désormais trancher. Peut-on imaginer le CRB et l’USMH cohabiter dans le même stade, à l’image de certains clubs européens ? Ou faudra-t-il choisir un seul occupant permanent pour ce joyau de Baraki ? Une chose est sûre : ce duel symbolique met en lumière la place centrale qu’occupe désormais ce stade dans le paysage footballistique algérien. Entre puissance du Chabab et ferveur harrachie, la bataille de Baraki ne fait que commencer… et promet d’animer plus d’un débat dans la capitale.

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