Visiblement, le torchon brûle entre la Fédération algérienne de football et son homologue tunisienne. Cette dernière, qui s’est plainte des conditions dans lesquelles sa sélection des moins de 17 ans a préparé la ‘’finale’’ du tournoi de l’UNAF hier contre l’Algérie au stade du 5-juillet, a vite eu la réponse de la part l’instance footballistique nationale.
Dans un communiqué publié sur son site officiel, La FAF a dit «regretter qu’à la veille de la dernière journée du tournoi UNAF U17 qualificatif à la CAN TOTAL Maroc 2021, la FTF décide de créer gratuitement un incident pour envenimer les choses, alors que depuis le début de cette compétition tout s’est excellemment déroulé».
En effet, la FTF a pondu un communiqué à travers lequel elle accuse la FAF de l’avoir privée d’un terrain d’entraînement à la veille du match de sa sélection face à son homologue algérienne.
En réponse, la FAF a tenu à apporter les précisions suivantes :
1-Quatre (04) terrains d’entraînement ont été réquisitionnés pour les séances d’entraînement des sélections libyenne et tunisienne, à savoir l’annexe du stade du 5-Juillet, le stade de Koléa, tous deux en herbe naturelle, et les stades d’Hydra et d’Ouled Fayet en gazon synthétique dernière génération, et ce malgré la problématique de la disponibilité des terrains dans l’algérois.
2-Après avoir constaté que le terrain annexe du 5-Juillet n’était pas en bon état en raison des dernières intempéries, le Comité d’organisation local a mis à la disposition de la sélection tunisienne, qui a refusé au passage de se déplacer à Koléa, le stade de Ben Aknoun avec son terrain synthétique tout neuf de cinquième génération agréé par la FIFA.
3-Dans un premier temps, le staff technique tunisien a accepté de s’entraîner sur ce terrain et a même demandé à y rester jusqu’à la fin du tournoi. Mais voilà, qu’après le match contre la Libye, la FTF change d’avis et cherche à tout prix à créer l’incident en exigeant pour s’entraîner soit le stade du 5-Juillet ou bien le Centre technique national de Sidi Moussa !
4- Les responsables de l’UNAF, lors de la réunion technique qui a eu lieu la première fois, le dimanche 17 janvier et celle du samedi 23 du même mois, ont été clairs : non seulement il n’y a aucune obligation qui impose l’entraînement la veille sur le terrain principal, mais elle a demandé à ce que le stade du 5-Juillet 1962 soit préservé pour le match de dimanche 24 janvier, d’autant qu’il a accueilli deux rencontres de l’UNAF et le match de championnat MC Alger – AS Aïn M’lila le vendredi 22 janvier.
5-La sélection tunisienne avait la possibilité de s’entraîner au stade de Koléa, comme ce fut le cas pour son homologue libyenne, une enceinte qui vient d’être affectée officiellement par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour la domiciliation de toutes les sélections de jeunes et des féminines, lit-on dans le communiqué.
Enfin, la FAF a précisé qu’elle «ne voudrait pas polémiquer autour de ce sujet, car elle peut en dire plus sur la qualité catastrophique des terrains officiels sur lesquels la sélection algérienne a évolué récemment lors du tournoi UNAF U20 à Tunis face respectivement au Maroc et à la Libye». Voilà un autre acte de la guerre froide opposant depuis quelques mois les deux fédérations, et ce, avant la bataille des élections du conseil de la FIFA pour lequel sont candidats les présidents des deux instances.