À 34 ans, Riyad Mahrez a rappelé à tous qu’un grand joueur ne meurt jamais. Alors que les doutes s’accumulaient autour de son niveau et de sa place au sein de la sélection nationale, le capitaine des Fennecs a signé une prestation magistrale face à la Somalie, guidant l’Algérie vers une cinquième qualification pour la Coupe du Monde 2026.
Depuis son départ de Manchester City vers Al-Ahli en Arabie saoudite, les critiques pleuvaient : certains parlaient d’un déclin irréversible, d’un joueur dépassé, incapable de tenir son rang. Pire encore, des voix s’élevaient pour réclamer sa mise à l’écart au profit de la jeune génération.
Mais dans ce match charnière, Mahrez a fait taire tous ses détracteurs. Sur la pelouse du stade Miloud-Hadefi à Oran, il a régalé par sa vision, ses dribbles et son sens du jeu. Il a été directement impliqué dans les trois buts algériens : deux passes décisives pour Mohamed Amoura, et un but personnel d’une frappe maîtrisée à la 19e minute.
Des chiffres qui parlent
Ce match contre la Somalie aura été celui du réveil statistique pour Mahrez. Il a inscrit son premier but dans ces qualifications, après six matchs sans marquer, portant son total en sélection à 33 buts et 44 passes décisives en 105 apparitions, depuis ses débuts en 2014, et retrouvé son influence au cœur du jeu algérien, après une période de relative discrétion.
« Mahrez a prouvé qu’il reste un leader naturel. Dans les moments de doute, il est là. », a déclaré Vladimir Petković, sélectionneur des Verts.
Face à l’émergence de talents comme Anis Hadj Moussa (Feyenoord), Ilane Kebbal (Racing Paris) ou encore Badredine Bouanani (Stuttgart), la pression était forte sur les épaules du vétéran. Beaucoup pensaient que l’heure du renouveau générationnel avait sonné.
Mais Mahrez a répondu sur le terrain, montrant qu’il pouvait encore être le guide de cette équipe, notamment dans les moments cruciaux. Son expérience, sa science du placement et son calme dans les phases offensives ont fait la différence.
Le rêve mondial à nouveau en ligne de mire
Cette qualification au Mondial 2026 a une résonance particulière pour Mahrez. Il faisait partie de l’équipe ayant échoué cruellement contre le Cameroun dans les dernières secondes du barrage pour la Coupe du Monde 2022, un traumatisme encore vif chez les supporters.
Avec ce billet en poche, Mahrez reprend le fil de son rêve interrompu. Il pourrait ainsi vivre sa deuxième Coupe du Monde, après celle de 2014 au Brésil, et espère y laisser une empreinte plus marquante, porté par une équipe désormais mieux structurée et rajeunie.
Le capitaine algérien a également les yeux rivés sur un autre objectif majeur : la Coupe d’Afrique des Nations 2025, prévue au Maroc. Éliminée prématurément lors des éditions 2021 et 2024, l’Algérie entend bien redorer son blason.
« On a une revanche à prendre. 2025 peut être notre année. », a lancé Riyad Mahrez, après la rencontre de jeudi. Avec un Mahrez en forme, un effectif équilibré mêlant jeunesse et expérience, et une dynamique retrouvée, les Verts rêvent d’un doublé historique : CAN et Mondial en deux ans.
