L’attente aura duré douze longues années. Ce soir, le peuple algérien a renoué avec la magie des grandes compétitions internationales : notre équipe nationale de football s’est officiellement qualifiée pour la Coupe du Monde 2026, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique.
Dans un match décisif comptant pour la neuvième journée des qualifications africaines (groupe G), les Fennecs se sont imposés avec autorité face à la Somalie sur le score de 3-0. La rencontre, disputée dans une ambiance électrique au stade Miloud-Hadefi d’Oran, a rapidement tourné à l’avantage des Algériens :
6e minute : ouverture du score par Mohamed El Amine Amoura, auteur d’un match exceptionnel. 19e minute : l’inévitable Riyad Mahrez double la mise, confirmant son rôle de leader offensif. 58e minute : Amoura s’offre un doublé et scelle définitivement le sort du match.
Ce succès permet à l’Algérie de totaliser 22 points et d’assurer sa qualification avant même la dernière journée, terminant en tête de son groupe.
Ce retour sur la scène mondiale n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une reconstruction en profondeur, amorcée en 2024 avec la nomination du technicien bosnien Vladimir Petković (ancien sélectionneur de la Suisse).
À 62 ans, Petković a su allier expérience, rigueur tactique et audace, en misant à la fois sur des cadres vétérans et de nouveaux talents prometteurs. Parmi les éléments-clés de ce renouveau : Le retour en grâce de Riyad Mahrez (34 ans), toujours influent malgré l’âge, la confiance accordée à Baghdad Bounedjah et Youcef Belaïli, piliers de l’attaque, et l’intégration de nouvelles pépites comme Ibrahim Maza (Bayer Leverkusen)
Cinquième participation au Mondial : un cap symbolique
La qualification pour le Mondial 2026 marque la cinquième apparition de l’Algérie en Coupe du monde, une performance notable dans l’histoire du football africain :
Le meilleur souvenir reste bien sûr la Coupe du Monde 2014, où les Verts avaient frôlé l’exploit en poussant l’Allemagne, future championne du monde, en prolongation en huitièmes de finale (défaite 2-1).
Avec cette qualification, l’Algérie rejoint un trio arabe prestigieux au sein des représentants africains : le Maroc, la Tunisie et l’Égypte avaient déjà validé leur billet. Une présence arabe renforcée dans cette édition élargie de la Coupe du Monde (48 équipes), qui promet des duels passionnants et une forte visibilité pour le football maghrébin.
La mission de Petković et de ses hommes est désormais claire : préparer une compétition historique, avec l’objectif assumé de rééditer (voire dépasser) le parcours de 2014. Avec une génération mêlant expérience, jeunesse et ambition, les Algériens semblent armés pour relever le défi mondial.
«C’est une victoire de tout un peuple. Le drapeau algérien flottera de nouveau dans une Coupe du Monde, et nous irons avec l’envie d’écrire une nouvelle page d’histoire. », dira
Riyad Mahrez, capitaine de l’équipe nationale. Et d’ajouter : « On a commencé un projet en 2024. Aujourd’hui, nous récoltons les fruits. Mais le vrai travail commence maintenant. »