Il y a quelques jours, la sélection algérienne féminine de handball a pris part à la 26e édition du Championnat d’Afrique en République démocratique du Congo. Et comme on pouvait s’y attendre, nos handballeuses sont passées à côté de la plaque en terminant l’épreuve à la huitième place.
Certes, elles ont amélioré leur classement de deux places par rapport à la précédente édition, en 2022 au Sénégal, cela reste bien évidemment insuffisant, puisque l’objectif suprême était de se qualifier pour le prochain Mondial-2025, prévu en Allemagne et aux Pays-Bas. Cependant, les spécialistes sont unanimes à dire que la Fédération algérienne de handball n’a pas fait preuve de réalisme en fixant un tel objectif, car tout le monde savait que l’équipe nationale avait besoin d’un miracle pour le réaliser au regard des conditions dans lesquelles elle a préparé cette compétition.
En effet, avant même de se rendre au sol congolais, tout le monde savait que la préparation pour ce rendez-vous n’était pas suffisante pour nos joueuses. L’arrivée de celles évoluant en France s’est faite tardivement. Idem pour celles du nouveau sélectionneur Yacine Bouakaz qui a pris l’équipe vers la mi-novembre.
Ce n’est pas tout, puisque notre équipe s’est contentée de deux matchs amicaux seulement, face au Sénégal à Alger, avant d’entamer la compétition africaine. Evidemment, ce n’est pas de cette manière qu’on doit préparer un évènement aussi majeur, de surcroît qualificatif au Mondial.
Les techniciens sont unanimes à dire qu’il aurait fallu effectuer de nombreux stages avec un groupe au complet pour travailler la cohésion et améliorer l’aspect tactique, que ce soit en défense ou en attaque.
Cela s’est répercuté négativement sur le rendement du groupe tout au long des 8 rencontres disputées. Et ce ne sont pas les deux seules victoires réalisées pour la circonstance contre le Cap-Vert et le Kenya qui vont faire oublier aux amoureux de la petite balle algérienne cette énième débâcle de notre handball, car il s’agit de deux adversaires de petit calibre.
A présent que la déception est consommée, la grosse question que se posent les férus de la « petite balle » et ceux qui suivent l’actualité de la sélection nationale de près, c’est de savoir quel sera désormais l’avenir de notre sélection féminine ? Il y aura certainement d’autres échéances, à commencer par la préparation du prochain Championnat d’Afrique des nations, qui aura lieu en 2026.
Beaucoup pensent qu’il ne faut absolument pas abandonner cette équipe. Certes, il y a du potentiel, que ce soit pour les joueuses qui évoluent à l’étranger ou celles du Championnat local, mais ce potentiel doit être préservé.
Il ne faut pas négliger non plus la sélection des moins de 20 ans qui, elle aussi, a été abandonnée depuis plusieurs années. Sa dernière participation au Championnat du monde, en Macédoine, en est la preuve pour avoir essuyé de nombreuses défaites.
Il est donc important de se pencher sérieusement sur le manque de préparation et mettre en place d’ores et déjà une planification sur les moyens et longs termes, pour espérer avoir des résultats satisfaisants dans un avenir proche.
Tous les espoirs sont placés sur le futur bureau fédéral qui sera issu des élections de la FAHB au titre du mandat olympique 2024-2028. L’actuel mandat, qui tire à sa fin, a été tout simplement un échec total.